Elle s’impose comme un des facteurs clés de leur attractivité, à travers deux éléments majeurs, pas toujours concomitants.
D’une part l’accès aux soins, qui renvoie à l’organisation territoriale du système de santé. Question d’autant plus complexe qu’avec la montée des maladies chroniques, le vieillissement et l’attention portée au handicap, les lieux de la santé ne sont plus seulement le cabinet médical ou l’hôpital mais les lieux de vie, de travail et de résidence.
D’autre part, la qualité de l’environnement apparaît comme le déterminant majeur, avec le mode de vie, de l’état de la santé des individus. L’information sur les risques sanitaires liés à l’environnement, leur évaluation, leur prévention deviennent ainsi des enjeux majeurs pour les pouvoirs publics et pour les entreprises dans les territoires. En France comme ailleurs, la santé est un vecteur décisif de sensibilisation et de mobilisation en faveur d’un développement plus durable.
Les territoires s’affirment donc comme producteurs de santé et de bien-être. Promouvoir des territoires « bons pour la santé » devient un impératif de leur aménagement et de leur cohésion. Il se traduit dans l’exigence de « villes saines », limitant les pollutions de toute nature, favorisant les pratiques sportives et l’alimentation de qualité, et ouvrant la voie à de nouvelles alliances avec les territoires ruraux, dans leur dimension touristique, leur vocation agricole ou, avec le développement du numérique, d’espaces de production et de vie.
L’objectif du cycle 2018 de l’Ihedate est d’explorer toutes ces relations entre les territoires et la santé, sujet à la fois universel et intime, mais aussi profondément politique. Ce thème apparaît comme un formidable prisme pour aborder les enjeux territoriaux dans un souci de transversalité et de décloisonnement des politiques.