L’expression « croissance verte » se construit en opposition à celle de « décroissance », mais aussi au carrefour d’une contrainte et d’une opportunité. La contrainte est celle des ressources limitées (énergie, eau, matières premières, espace, biodiversité) que l’activité humaine ne peut plus se permettre de consommer au-delà du renouvelable. L’opportunité est celle des évolutions technologiques (aiguillonnées par la contrainte) qui proposent des solutions techniques aux problèmes planétaires. Le cycle de l’Ihédate 2011 met à l’épreuve des territoires ce champ un peu flou : quelles opportunités la croissance verte représente-t-elle pour les territoires ?
Certains sont-ils mieux dotés que d’autres pour s’inscrire dans ce courant Que recouvre exactement la notion de « technologies propres » (ou cleantech) ? Quels en sont les domaines d’application ? Comment réagissent les secteurs d’activités plus traditionnels (bâtiments et travaux publics, agriculture, industries mécaniques, textile, chimie) à l’injonction environnementale ? Comment l’organisation et l’aménagement des territoires peuvent-ils contribuer à une amélioration de
l’efficacité environnementale (consommation de ressources et émissions) des activités humaines ?
La « croissance verte » suppose-t-elle une conversion généralisée des activités
humaines et des économies territoriales ou bien est-ce un nouveau champ compétitif, avec ses gagnants et ses perdants ?