Notre rapport au monde semble se dérouler uniquement sous le signe de la « mondialisation » (ou, pour utiliser le terme anglais plus précis, de la « globalisation »), dont la traduction concrète en matière d’aménagement et de développement des territoires est souvent comprise comme une injonction à la compétition/ compétitivité des territoires dont seules les métropoles sortent gagnantes.
Ainsi, le pays peut apparaître aux yeux de nombreux habitants, acteurs et observateurs, comme coupé en deux entre les gagnants mondialisés et les perdants laissés à l’écart. D’où une demande de protection et de sécurité adressée à l’État, qui s’exprime volontiers sur le mode du repli protectionniste sur l’espace national.
Or, rabattre sur la seule concurrence marchande le rapport au monde des différents territoires qui composent un pays comme la France est extrêmement réducteur : l’environnement, les migrations, la culture, le tourisme, l’agriculture, les grands événements sportifs ou culturels, l’éducation, les médias sont quelques-uns des champs où se tissent tous les jours des formes spécifiques de relations entre les territoires et le reste du monde.