[*Introduction*]
Différents schémas nationaux d’infrastructures se sont succédés depuis 50 ans. Ils ont participé à la pratique de l’aménagement du territoire en France avec ses objectifs successifs (desserte du territoire, développement, désenclavement, durabilité) et ses doutes (équité territoriale, polarisation).
De 1960 et le plan directeur routier à 2011 et l’avant projet du Schéma National des Infrastructures de transport, ces schémas ont progressivement mais partiellement intégré une vision plus large du développement (du développement économique au développement durable) et une lecture différente du transport (de la planification sectorielle aux schémas multimodaux).
L’exercice de planification reste néanmoins pour une part importante basé sur une lecture modale du transport et sur une évaluation socio-économique des projets enrichie récemment de critères environnementaux dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Cet exercice porte peu sur la composition des territoires, leurs évolutions et sur leurs demandes de mobilité.
Cette question territoriale est alors l’objet de réflexion du groupe de travail « Territoires et mobilités » organisé sous l’égide de l’institut des hautes études de l’aménagement et du développement des territoires en Europe.
Son objectif est double, identifier d’une part une grille de lecture apte à prendre en compte ce rapport territoire/mobilité dans les schémas d’infrastructures et apporter d’autre part des éléments de réflexion sur les débats nombreux qui ont suivi la production des deux avant-projets de Schéma National des Infrastructures de Transport.
Les réflexions menées par le groupe sont présentées dans cette synthèse. Elles permettent de valider les 5 propositions suivantes.
[*Propositions pour enrichir l’évaluation et la hiérarchisation des projets d’infrastructures nationales : l’approche territoriale*]
1) Analyser la relation entre le schéma national des infrastructures et les schémas des collectivités territoriales
2) Prendre en compte la demande des territoires dans ces schémas territoriaux pour réévaluer et hiérarchiser les projets d’infrastructure.
3) Enrichir les critères d’accessibilités et prendre en compte les itinéraires intermodaux et les nœuds du réseau pour sortir d’une lecture par axe des infrastructures.
4) Promouvoir un schéma national de rénovation du réseau existant.
5) Intégrer de façon plus prononcée la dimension européenne dans l’évaluation des projets d’infrastructures
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