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Document mis en ligne le 19 octobre 2017
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Marseille, port mondial. C’était vrai jusqu’au XVIIe siècle : en « retour de fret » (bois, épices...), les bateaux repartaient chargés de ces tuiles tournées sur le genou, pour l’Argentine, la Chine : la tuile marseillaise - des tuileries de l’Estaque - comme les carreaux de Delft, ont inondé le monde. Marseille a probablement été l’un des plus grands ports du monde, du monde capitaliste émergent, comme Anvers ou Londres.

Comment cette ville mondiale est-elle devenue une ville provinciale ? C’est le propos de Michel Peraldi. Par une non-décision : la décision de ne pas faire de Marseille un dispositif métropolitain. Une histoire qui s’ancre dans les années 68-69, quand l’État décide que les métropoles seront Lille, Bordeaux et Lyon. Pas Marseille. Parce que, aussi bien au sens économique que sociologique, le triangle Fos - Aubagbe - Aix-en-Provence donnerait une majorité au parti communiste (Gardanne, Aubagne, Martigues, Port-de-Bouc... constituent une ceinture rouge). La métropole n’est pas créée non pour des raisons techniques, mais pour des raisons politiques.



Michel Peraldi est anthropologue et sociologue, directeur de recherche au CNRS, rattaché à l’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux), un laboratoire de l’EHESS à Paris où il anime un séminaire sur les dynamiques migratoires et l’économie informelle. Il enseigne aussi à Rabat à l’Ecole de gouvernance et d’économie et collabore avec les universités de L’Orientale à Naples et Palerme et au département de sociologie de l’UCLA (Los Angeles). Il participe à plusieurs programmes comparatifs sur les circulations migratoires et les villes frontières. Ses travaux récents portent sur Marseille, Istanbul, Tanger, Tijuana, Marrakech. Sur Marseille, il a publié en collaboration avec Michel Samson Gouverner Marseille (2005) et Sociologie de Marseille (2015), tous deux aux Editions de la Découverte